NÉMIROVSKY,

Irène


David Golder

Paris,

Bernard Grasset,

1929.

In-4 (220 x 166 mm) de 240-(4) pp. ; maroquin janséniste bordeaux, dos à nerfs, deux filets en bordure intérieure, double couverture et dos conservés, filet sur les coupes, tranches dorées sur témoins, étui bordé (Semet & Plumelle).

8 000

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Description

Édition originale.

Un des 6 exemplaires de tête sur Japon nacré.

Celui-ci, un des trois premiers numérotés en chiffres arabes (n° 2.) Suivent quinze Montval, trente-et-un vélin d’Arches et cent-douze pur fil.

Le premier grand succès d’Irène Némirovsky (Kiev, 1903 – Auschwitz, 1942), romancière française que son récit posthume publié en 2004, Suite française, a remis pleinement en lumière en lui assurant une place de choix dans l’histoire de la littérature européenne du XXe siècle.

Drame familial situé dans les milieux financiers, David Golder fut encensé par la critique et le public lors de sa parution. Benjamin Crémieux, André Maurois et Robert Brasillach s’enthousiasmèrent pour le pitoyable récit de la chute du financier juif David Golder. On entendit cependant des voix discordantes dans la presse sioniste, qui taxa l’ouvrage d’antisémitisme. L’auteure repoussa ces accusations en mettant en avant sa propre judéité, ce qui fit écrire à la journaliste Nina Gourfinkel : « Antisémite, certes, Irène Némirovsky ne l’est pas. Aussi peu que juive ».

Pour J. M. Coetzee, David Golder « is a novel of stock characters and extravagant emotions, with a heavy debt to Balzac’s Le Père Goriot. (…) The last pages of the book are as affecting as anything Némirovsky wrote. (…) There is plenty of anti-Semitic caricature in David Golder. (…) In an interview given in 1935 Némirovsky conceded that if Hitler had been in power when she was writing the book she would have ‘written it differently’. Yet considering its sympathy for the lonely and unloved Golder, battling on three fronts with ruthless competitors, predatory women, and a failing body, it is hard to see the book as at core anti-Semitic. Némirovsky seems to have felt so too: in the interview she goes on to say that to have purged the text at the time – that is, without an adequate political motive – would have been wrong, ‘a weakness unworthy of a true writer’ ».

Le roman fut porté à l’écran par Julien Duvivier (1930), avec Harry Baur dans le rôle de David Golder, puis par Gregory Ratoff sous le titre de My Daughter Joy (1950).

Très bel exemplaire, dans une impeccable reliure janséniste de Semet & Plumelle.

Références : Coetzee, « Irène Némirovsky, Jewish writer », in : Late Essays. 2006-2017, pp. 113-129.

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