Cette année encore la Librairie Métamorphoses ouvre son espace galerie aux artistes invités par le festival Un Week-end à l’Est. Pour cette nouvelle édition, c’est l’Arménie, et sa capitale Erevan, qui sont à l’honneur.
ET LES FRONTIÈRES
DEVIENNENT DES PONTS
Exposition collective du 20 au 30 novembre
Karén Khachaturov [photographie]
Dystopia
Tout est improbable dans les espaces photographiques de Karén Khachaturov. Les espaces, qui semblent imaginaires, possèdent des couleurs pastellisées dans des teintes lavande, pêche, mauve, turquoise, jaune. Les personnages y sont le plus souvent sans visage. Mi-objets, mi-humains, ils composent une mise en scène très soignée. Chaque image est l’objet d’une longue préparation et rien n’est issu de la palette graphique d’un logiciel. Le tout, à la fois espiègle et insolite mais aussi anxiogène, constitue un univers qui lui appartient.
positive vibrations © karén khachaturov
Sevak Grigoryan [sculpture, vidéo]
Sevada
Sevak Grigoryan est diplômé en sculpture aux Beaux-Arts d’Erevan. À Rome, il parfait différentes techniques, se rapprochant de l’alchimie qu’il expérimente en miroir de sa pratique de la sculpture. Membre de l’Union des Artistes de la République d’Arménie, il vit actuellement à Paris. Sevada est une sculpture en terre cuite qui représente le frère de l’artiste. Une vidéo de son visage, réalisée par David Baronian, est projetée sur la sculpture ; elle semble nous observer. Sevada raconte ses souvenirs, ceux d’un enfant né en Russie qui a déménagé en Arménie et a vu l’effondrement de l’Union Soviétique. L’œuvre inverse la position de l’observateur dans un trouble constant en regardant le spectateur.
sevada (2024) © sevak grigoryan
Tigran Sahakyan [Lithographie]
Sans titre
Tigran Sahakyan est diplômé de l’Académie Panos Terlemezyan formation peinture gravure céramique. En 2024, il a été artiste en résidence à l’imprimerie d’art IDEM Paris dans le cadre du projet MENK avec le soutien des Amis d’IDEM et de l’IFA – Institut français d’Arménie où il a produit les trois oeuvres présentées pour Un Week-end à l’Est. Elles ont été réalisées selon la technique de l’impression taille-douce (eau-forte, aquatinte, réserve) et représentent des croix de différentes formes et tailles d’un cimetière imaginaire où sont enterrés les soldats morts lors des deux guerres de 1991 et 2020 qu’a connues l’Arménie.
titre (2024) © tigran sahakyan
Arman Vahanyan [Lithographie]
Sans titre
Arman Vahanyanest diplômé de l’Académie P. Terlemezyan Erevan, département de gravure. En 2024, il a été artiste en résidence à l’imprimerie d’art IDEM Paris dans le cadre du projet MENK avec le soutien des Amis d’IDEM et de l’IFA – Institut français d’Arménie où il a produit les trois gravures eau-forte aquatinte présentées pour Un Week-end à l’Est. Ses conceptions visuelles naissent de la collision d’influences indépendantes et d’un filtrage intérieur. Pour l’artiste, il n’y a pas de détails secondaires ou insignifiants car rien n’existe sans laisser d’empreinte.
sans titre (2024) © arman vahanyan
Teni Vardanyan [Peinture]
Fragments of life
Sur toile et papier, Teni Vardanyan met en scène son monde intérieur composé de personnages intemporels et énigmatiques au sexe indéterminé. Les corps-machines tronqués, étirés, parfois emmêlés sont constitués de jus transparents dans des teintes marrons argileuses ou rosées. Ils se livrent, sur des fonds monochromes, à des actions incertaines, mystérieusement introspectives, possiblement transgressives en solitaires ou en groupes et rappellent, tout en soulignant l’ambiguïté du désir, la fragilité de la condition humaine.
© teni vardanyan
Commissaires : Alain Berland et Varduhi Kirakosyan
À gauche : affiche du festival réalisée par © Maretta Aivazian
Texte de présentation des artistes : © « October Octopus » / rédaction et communication, festival Un Week-end à l’Est.
Tout le programme du festival : ICI