ECHENOZ,

Jean


L’Équipée malaise

Paris,

Éditions de Minuit,

1986.

In-12 (189 × 140 mm) de 251-[5] pp. ; reliure souple « à la Vernier » en veau naturel estampé d’un drap de raphia déchiré teinté orange et carmin, poudré de film orange et d’or ; gardes de chèvre velours grenat, titre sur le plat supérieur au film orange, et à la chinoise au film orange et à l’or sur la chemise, couverture et dos, tranches dorées sur témoins à l’or jaune par Jean-Luc Bongrain, étui ; titrage de Claude Ribal (Louise Bescond, 2020).

6 500

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Description

Édition originale

Un des 106 exemplaires de luxe sur vélin chiffon de Lana, seul tirage sur grand papier ; celui-ci, un des 99 mis dans le commerce, porte le numéro 45.

L’un des très grands livres de Jean Echenoz, un roman d’aventures « conradiennes » à l’envers.

« L’Équipée malaise raconte les aventures drolatiques de deux hommes […] que leur amour déçu pour une même femme va conduire l’un dans une plantation d’hévéas en Malaisie, l’autre parmi les clochards de Paris. Ils se retrouveront bien des années plus tard, embringués sans trop y croire dans un complot minable, avec trafiquants d’armes, indigènes sournois, rafiot de contrebande et mutins d’opérette. […] Tout se passe comme si un romancier extrêmement méticuleux et calculateur avait construit un livre en s’imposant des règles draconiennes ; une épure presque abstraite, aussi rigoureuse qu’une partition classique, avec des jeux de symétrie, des variations tirées au cordeau, des reprises savantes du thème, et qu’un autre romancier, en même temps, avait bougé la feuille, déplacé les lignes, fait sourire la langue… […] Ce constant brouillage, ce porte-à-faux permanent, créent évidemment un malaise du roman – le jeu de mots du titre est aussi une piste esthétique –, mais ils sont également au cœur de l’intense plaisir que nous éprouvons à le lire. Entre le tout est possible, la liberté informe de la fiction sans bornes et la pesanteur opaque du réel, Echenoz nous offre un espace étroit, mouvant, mais merveilleusement libre, ouvert, créateur : l’espace du livre. » (Marianne Alphant)

Superbe reliure souple de Louise Bescond baignant dans la lumière intense, étouffante et mordorée d’une Malaisie rêvée.

Références : Cat. Louise Bescond, Reliures 2017-2020, no 35.

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