QUENEAU,

Raymond


CARELMAN,

Jacques


Zazie dans le métro. — Manuscrit de l’adaptation graphique

Paris,

Dessin,

1965.

Ensemble de 83 planches (sur 96) de format in-4 (327 x 249 mm), papier bristol ; numérotées au crayon bleu 5-98, elles rassemblent un grand nombre de dessins à l’encre de Chine, réalisés sur des bandes de papier fort collé ou directement sur le support, souvent avec bulles, mais sans le texte du roman placé en légende dans l’ouvrage publié par Gallimard, ajouté lors de l’impression.

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Description

Célèbre mise en images du chef-d’œuvre de Raymond Queneau.

Elle est l’œuvre de Jacques Carelman (1929-2012), dessinateur iconoclaste et pataphysicien post mortem, l’un des illustrateurs les plus originaux issus de la galaxie 1968.

Ni bande dessinée ni roman graphique, l’interprétation vertigineuse de Carelman plonge l’irrévérente Zazie et son univers parisien – parodique, philosophique et argotique – dans le délire visuel des « sixties », les variations typographiques présentes dans les bulles transcrivant avec bonheur les exclamations et onomatopées queneaudiennes.

À la fois ironique, expressionniste, irrespectueux, grotesque, « hénaurme », fantaisiste, décalé, éclaté (et on en passe), le graphisme singulier de Carelman, à mi-chemin entre l’illustration Belle Époque et le pop tendance Yellow Submarine– ce mélange ancien/moderne qui a fait le succès de son fameux Catalogue des objets introuvables–, accompagne sans faillir la narration de Zazie dans le métro. Lorsqu’on feuillette ces planches originales, on se surprend même à les apprécier telles quelles, quasi-muettes et très exubérantes, comme un film un peu fou et sans bande son.

Les illustrations sont réalisées à l’encre de Chine ; quelques-unes sont rehaussées à l’aquarelle ou à la gouache blanche. La numérotation au crayon bleu dans les coins inférieurs droits des planches correspond à la pagination définitive de l’ouvrage ; à gauche du numéro de la page, l’artiste a indiqué par un N ou par un C les planches qui devaient être imprimées en noir et celles qu’il fallait mettre en couleurs. La planche 93 n’est pas constituée d’originaux, mais d’un collage réalisé à partir d’un seul dessin photographié et reproduit sur papier glacé dans différents formats. Il manque 13 planches à cet ensemble, correspondant aux pages 3, 4, 7, 12, 19, 43, 46, 49, 58, 78, 84, 94 et 95.

On joint :

La première édition de l’ouvrage de Queneau illustré par Carelman : Paris, Gallimard, 1966,in-4 (280 x 230 mm), cartonnage de l’éditeur illustré en couleurs.

Envoi autographe de l’auteur sur la première page de garde :

Exemplaire de Carelman

 

avec mon enthousiaste approbation

et mes remerciements pour la

vive joie qu’il m’a donnée

en me re-présentant mon

modeste ouvrage

 

R. Queneau

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