Fleury Joseph Crépin

Conjurer la guerre, peindre la paix

Du 12 septembre au 2 novembre 2024

 

Après les expositions Ghérasim Luca en 2019 et Paul Păun en 2022, Métamorphoses poursuit son exploration de la constellation surréaliste d’après-guerre en abordant les tableaux méticuleux, magnétiques et vibrants de Fleury Joseph Crépin.

Né en 1875, Fleury Joseph Crépin fut plombier zingueur et quincailler, musicien, sourcier, guérisseur — avant, comme Augustin Lesage et Victor Simon, nés comme lui dans le Pas-de-Calais, que « des voix » ne l’enjoignent de peindre.

La trentaine de tableaux qui compose la présente exposition provient de la collection personnelle d’un artiste engagé, militant pacifiste. C’est la première fois en plus d’un demi-siècle que ces tableaux, acquis auprès de « Mlle Crépin », sont montrés et remis en circulation. Nul hasard ici, mais plutôt un souhait : que ces toiles agissent comme un « contresort » aux jours sombres que nous connaissons. C’est à ce voeu que nous avons voulu répondre en choisissant pour titre de l’exposition « Conjurer la guerre, peindre la paix ».

Breton écrivait en 1948, à propos du peintre qui prétendait avoir arrêté la Seconde Guerre mondiale par son art magique : D’emblée les toiles de Joseph Crépin exercèrent sur moi leur fascination. […] Cette œuvre transcende à mes yeux la vulgarité et la niaiserie courantes […] Elle est aujourd’hui de celles, très rares, qui m’aident à vivre.

L’année 2024 marque, on le sait, les cent ans du surréalisme, mouvement qui prône une révolution copernicienne du regard. Métamorphoses est fière d’inscrire son exposition dans le parcours « Paris Surréaliste » célébrant ce centenaire, en écho à la grande exposition organisée par le centre Pompidou et à proximité immédiate de l’emplacement de la galerie d’André Breton, À l’Étoile scellée, qui exposa Crépin en 1955.

 

Voir le dossier de présentation 

Écouter le coup de coeur critique de Stéphane Corréard dans Les Midis de Culture (en fin d’émission)

Lire l’article de Henri Guette dans La Gazette Drouot (réservé aux abonnés)

Lire l’article d’Aurélia Antoni dans Beaux-Arts.com

 

 

Image : Tableau n° 147 • 6 septembre 1941 • Huile sur toile, 72,9 × 60 cm

© Photo de Stéphane Briolant