EMONTS,

Pierre


MUSÉE LAPIDAIRE. ÉDIFICES ANCIENS ET PRODUITS DE FOUILLES.

Paris,

vers 1868-1873.

Album in-folio (52 x 38 cm) de 42 feuillets non chiffrés et montés sur onglets, soit : un titre soigneusement calligraphié à l’encre noire sur carton blanc (« Collections historiques de la Ville de Paris. Musée Lapidaire. Édifices anciens et produits de fouilles ») et 41 planches rassemblant 59 photographies sur papier albuminé d’après négatif verre au collodion, montées sur carton bleu, avec légendes calligraphiées à l’encre noire sur le montage ; format moyen des photographies : de 11 x 20 cm à 21 x 41 cm ; demi-chagrin vert à coins, dos à nerfs orné de petits fers dorés aux armes de la Ville de Paris, plats de percaline verte, titre et armes de la Ville de Paris frappés à l’or sur le premier plat, tranches dorées (reliure de l’époque).

8 000

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Description

Très bel album de photographies consacrées aux fouilles archéologiques et aux antiquités parisiennes.

Elles offrent des vues de rues, de bâtiments, de monuments et de fragments archéologiques découverts dans la capitale, principalement dans les 4e et 5e arrondissements.

Installé à Paris en 1866, Pierre Emonts (1831-1912) a rempli les fonctions de photographe officiel de la Ville de Paris en même temps que Charles-François Bossu, dit Charles Marville, puis lui a succédé. Connu pour ses retirages des négatifs de ce dernier, il a aussi laissé une œuvre originale consacrée à la capitale, à ses rues et à son architecture monumentale (fontaines, prisons, hôpitaux…). Pendant au moins trois décennies, il travailla principalement auprès du Service des Travaux historiques de la ville de Paris et fut parallèlement sollicité par la Commission municipale du Vieux Paris, au même titre qu’Eugène Atget, Henri Godefroy, Jean Barry ou encore Emmanuel Pottier. Si l’œuvre de Pierre Emonts est très présente dans les collections publiques parisiennes (le musée Carnavalet en conserve plus de 1500 épreuves), ses photographies en main privée sont bien plus rares, sans doute en raison de leur origine institutionnelle.

Détail des sujets représentés : 1. Ancienne église St Marcel, restes du clocher (face ouest). – 2. Idem, face sud. – 3. Rue Clovis, fragment de l’enceinte de Philippe-Auguste. – 4. Tour de l’hôtel de Bourgogne, vue prise à l’est. – 5. Idem, vue de face. – 6. Idem, vue prise à l’ouest. – 7. Amphithéâtre gallo-romain, vue d’ensemble prise de la rue Monge. – 8. Idem, mur de la grande entrée de l’arène. – 9. Idem, [vue plus resserrée]. – 10. Idem, [détail]. – 11. Idem, vu du podium et du carcer de l’ouest. – 12. Idem,entrée de l’arène et partie du podium de l’ouest. – 13. Idem, entrée de l’arène ; carcer et podium de l’est. – 14. Idem, carcer de l’est. – 15. Ancien cimetière St Marcel, tranchée d’égout (boulevard St Marcel). – 16. Ancien cimetière St Marcel [vue d’ensemble]. – 17. Idem, sarcophages romains en avant de l’emplacement de l’église. – 18. Idem, sarcophages romains en avant de l’église [vue différente]. – 19. Ancien cimetière Ste Geneviève, tranche d’égout rue de la Montagne. – 20. Idem, intérieur d’un sarcophage. – 21. Amphithéâtre de la rue Monge, fragments des gradins. – 22. Amphithéâtre gallo-romain, fragments des gradins et d’une corniche d’entablement. – 23. Caserne de la Cité – Hôtel-Dieu, fûts de colonnes romaines. – 24. Chapiteaux romains, fouille de la caserne de la Cité, de l’Hôtel-Dieu, de la rue Gay-Lussac, etc… – 25. Caserne de la Cité, fragments d’architrave (2 épreuves). – 26. Cimetière St Marcel, portions d’architrave (2 épreuves). – 27. Hôtel-Dieu, portion d’un linteau d’architrave (2 épreuves). – 28. Caserne de la Cité, fragments de frises (2 épreuves). – 29. Caserne de la Cité – Hôtel-Dieu, fragments d’architrave et de cippes (2 épreuves). – 30. Idem, piliers ornés de bas-reliefs et leur face postérieure (3 épreuves). – 31. Hôtel-Dieu, pierres en forme de cippes (3 épreuves). – 32. Idem (2 épreuves). – 33. Hôtel-Dieu et cimetière St Marcel, bas-reliefs et autres fragments. – 34. Hôtel-Dieu, deux portions de stèles (2 épreuves). – 35. Idem, stèle de Mercure. – 36. Idem,Statue supposée représenter la Seine, vue des trois faces (3 épreuves). – 37. Idem, tête d’un sarcophage en pierre et fragments divers. – 38. Cimetière St Marcel, sarcophages romains (2 épreuves). – 39. Idem, panneaux de sarcophages en plâtre. – 40. Suaire en laine trouvé dans un sarcophage du vie siècle (3 épreuves). – 41. Calvaire du Mont-Valérien, bas-reliefs attribués à Germain Pilon (3 épreuves).

Reliure légèrement frottée, coins écrasés ; bel exemplaire cependant, dont la facture – qualité des tirages, titre et légendes élégamment calligraphiés, ordonnance et « mise en page » impeccables, reliure d’apparat aux armes de la Ville de Paris et avec tranches dorées – laisse supposer que le volume a été réalisé à l’intention d’un amateur de qualité, ou qu’il était destiné à un important personnage officiel.

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