[CANUTS – PROCÈS DE 1835]


PROCÈS DES ACCUSÉS D’AVRIL DEVANT LA COUR DES PAIRS, publié de concert avec les accusés

Paris, Pagnerre ,

Panseron-Pinard et Grégoire],

1834-1835.

10 parties reliées en 5 volumes in-8 de 208-32 pp., 18 planches hors texte et 30 documents autographes pour le premier volume (« Faits préliminaires ») ; 319-[1] pp., 17 planches hors texte et 29 documents autographes pour le tome I ; 319-[1] pp., 16 planches hors texte et 34 documents autographes pour le tome II ; 307 pp., [4] pp. de catalogue Pagnerre, 2 planches hors texte et 25 documents autographes pour le tome III ; 384 pp. (mal chiffrées 284), 2 planches hors texte et 40 documents autographes pour le tome IV ; maroquin prune, dos à nerfs, roulettes et dentelles intérieures, double filet sur les coupes, huit couvertures vertes imprimées conservées (les « Faits préliminaires » n’en comportent pas et les dos sont absents), non rogné, tête dorée (Marius Michel)

15 000

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Description

Seule édition de cet ouvrage remarquable, l’un des plus importants que l’on ait consacrés au mouvement ouvrier français du xixe siècle.

Il contient le récit de la révolte des canuts en avril 1834, ainsi que le relevé complet des audiences du « maxi-procès » qui se déroula à Paris, entre avril et novembre 1835, sous la direction du baron Étienne-Denis Pasquier (1767-1862), président de la Chambre des pairs entre 1830 et 1848.

Le premier volume, non tomé, rassemble les pièces préliminaires : historique des faits (Lyon, Paris, départements), actes gouvernementaux et juridiques, presse périodique, analyse du rapport de Girod de l’Ain sur la Société des droits de l’homme (Lyon, Saint-Étienne, Isère, Châlons-sur-Saône, Arbois, Marseille, Clermont-Ferrand, Paris, Épinal, Lunéville, Perpignan), liste des inculpés, acte d’accusation, déni de libre défense, réunions préparatoires de la Cour des pairs, persécutions exercées contre les républicains, procès du National. Le tomes I à III donnent la transcription complète des audiences du procès contre les prévenus lyonnais, ainsi que les biographies de quelques accusés. Le tome IV, enfin, est consacré aux audiences de novembre 1835 : « catégories » de Lunéville, Saint-Étienne, Grenoble, Marseille, Arbois, Besançon, et enfin Paris.

L’illustration se compose de 55 planches hors texte lithographiées en noir, dont une scène des barricades de Lyon et 54 portraits représentant, dans leur grande majorité, les accusés, leurs défenseurs et leurs sympathisants (mais il y aussi des portraits du roi Louis-Philippe, du baron Pasquier, du maréchal Ney, d’Adolphe Thiers ou de membres de la Cour des pairs). Trois personnages bénéficient d’un deuxième portrait, avec variantes (Raspail, Caussidière et Guinard).

Exemplaire unique : il est enrichi de 158 lettres et documents autographes signés, presque tous rédigés dans leurs cellules par les accusés du « procès monstre ».

Il s’agit, pour la plupart, de lettres adressées au baron Pasquier, qui dirigea le procès de 1835 en qualité de président de la Chambre des pairs, mais on trouve aussi des missives et billets adressés à (ou écrits par) des avocats, députés, membres de la Cour des pairs, etc. Huit documents sont des requêtes, des pétitions ou des remerciements collectifs portant les signatures de plusieurs prévenus.

Ces lettres autographes de tout format, écrites à la plume sur des papiers de différentes couleurs et comportant le plus souvent une ou deux pages, émanent de prévenus enfermés à la Conciergerie, à l’Abbaye, à Sainte-Pélagie ou au palais du Luxembourg. Leur ton, d’une déférence parfois mêlée de fierté, laisse souvent transparaître l’inquiétude, voire la détresse : c’est la classe ouvrière qui s’exprime ici, ce sont les « voix d’en bas » du peuple opprimé que nous parviennent, entravées par la justice et l’administration, certes, mais vivantes. Il faut plonger dans cette impressionnante masse de documents, saisir au vol l’écho des émeutes de 1834 et celui de l’invraisemblable procès auxquelles elles donnèrent lieu. Requêtes, sollicitations, suppliques, pétitions, plaintes ou remerciements, demandes de transfert d’une prison à une autre, recherches d’avocats et autres démarches légales, témoignages, protestations, rétractations, autorisations de visites ou de sorties, déclarations d’innocence, courriers non délivrés, appels à la clémence : c’est la vie quotidienne du détenu qui nous est restituée dans ces courriers parfois maladroits ou malmenant l’orthographe.

Et quelles signatures : la plupart des auteurs de ces lettres se sont illustrés dans les luttes ouvrières ou les combats pour la liberté de la première moitié du xixe siècle, et parfois bien après. Tisserands, ouvriers, journalistes, agitateurs, socialistes, membres de la Société des droits de l’homme, francs-maçons – mais aussi petits commerçants ou militaires –, ils font presque tous l’objet d’une notice dans le dictionnaire biographique de Jean Maitron et Claude Pennetier consacré au mouvement ouvrier et social. Citons pêle-mêle : Jean-Jacques Vignerte, Bernard Pornin, Godefroy Cavaignac, Eugène Baune, Ulysse Trélat, François Raspail, Audry de Puyraveau (ou Puyravault), Étienne Ratignié, Jacques Butet (ou Buttet), Pierre Marcadier, Jules Auguste Girard, Jérôme Raggio, François Philippe Poulard, l’abbé Jean Noir (qui mourut en détention), Joseph Thion, Jean-Louis Berthollat, Jean Lange, Joseph Villiard, Louis Chéry, Claude Cachot, Alexandre Plocque, François de Borja Correa, Antoine Lafond (un soldat qui déserta pour se joindre aux insurgés), Simon Charles, Pierre Chagny (dit Chagny cadet), Stanislas Rodzinski, Louis Marigné, Jean Ferdinand Caussidière, Claude Jobely, Antoine Despinas, Marc Étienne Reverchon, Drigeard-Desgarniers, Charles Lagrange, Pierre Athanase Delayen, Jules Favre (l’avocat lyonnais qui impressionnait tant Lamennais), Mollard-Lefèvre, Jean Gayet, Claude Offroy, Antoine Gilbert (dit Gilbert Miran), Louis Raban (un disciple de Lamennais), Jean laurent Tiphaine, Théophile Kersausie, Daniel Maillefer, Eugène Candre, Xavier Sauriac, Victor Crevat, Gaston Hubin de Guer, Eugène Montaxier, Étienne Delacquis, Jacques Imbert (gérant à Marseille du journal Le Peuple souverain), Adolphe Buzellin, Adrien Recurt, Charles Emmanuel Varé, Jean-Pierre Cahuzac (ou Cahussac), Marie Joseph Mathon, Armand Marrast, Louis Farolet, Berrier-Fontaine, François Landolphe…

Il y a bien, ici et là, une lettre du futur chancelier Pasquier, le compte rendu manuscrit d’une marche forcée du 7 octobre 1802 signé par l’infortuné maréchal Michel Ney, duc d’Elchingen (qui apparaît ici dans une « Notice judiciaire sur la Cour des pairs »), et même une grande convocation autographe repliée adressée à Napoléon-Hector Soult de Dalmatie et portant le paraphe de Louis-Philippe (« Monsieur le Maréchal Duc de Dalmatie / Jeudi soir / LP »), mais force est de constater que c’est le gotha des républicains, des socialistes et des révolutionnaires qui domine dans ce formidable recueil, véritable mausolée élevé à la mémoire des héros et martyrs de la classe ouvrière.

L’amateur qui a ordonné ces volumes avait une âme d’archiviste : les autographes ont été soigneusement montés « dans l’ordre d’apparition à l’écran » : toujours en regard de la page imprimée concernant l’auteur de la lettre, et juste après son portrait lithographié, lorsqu’il y en a un (ainsi, sur les 54 portraits reliés dans l’ouvrage, 34 sont accompagnés d’un document autographe).

Exceptionnel ensemble, très émouvant, sauvant de l’oubli les humbles acteurs de l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire des luttes sociales en France au xixe siècle.

Le nombre de portraits, vraisemblablement vendus séparément, varie d’un exemplaire à l’autre : celui de Philippe Zoummeroff (cat. 2014, n° 284), qui ne possédait pas les « Faits préliminaires » (volume plus rare que les autres), contenait 60 portraits (mais il existe des exemplaires en reliure strictement contemporaine dépourvus de toute illustration). Un frontispice gravé sur métal et un plan dépliant de la salle d’audience, parfois mentionnés dans les descriptions de l’ouvrage, ne figurent pas dans cet ensemble. – Quelques réfections aux couvertures conservées ; dos des reliures passés ; excellent exemplaire cependant, à toutes marges, soigneusement établi par Marius Michel.

Le contexte : la révolte d’avril 1834 et le « procès monstre »

En 1833, deux ans après la première révolte des canuts – nom donné aux ouvriers travaillant dans l’industrie lyonnaise de la soie –, le patronat estime que les salaires de ces derniers se sont envolés et entend les baisser. En février 1834, les canuts lancent une grève générale, et plusieurs dirigeants d’associations mutuelles ouvrières sont arrêtés. Le 9 avril, le gouvernement fait voter une loi contre les associations, provoquant ainsi la seconde révolte des canuts. Dans les quartiers de la Croix-Rousse, de la rive droite de la Saône et du centre sud de la Presqu’île, 6 000 ouvriers de la soie se soulèvent. L’armée, dirigée par le ministre de l’intérieur Adolphe Thiers, fait mine d’abandonner la ville aux insurgés, mais passe à l’offensive du 11 au 15 avril : c’est la tristement célèbre « Semaine sanglante », qui fait plus de 600 victimes. De nombreuses émeutes éclatent également dans différentes villes de province (Marseille, Grenoble, Saint-Etienne…). À Paris, la loi limitant les libertés de la presse est à l’origine de l’émeute qui se déclenche le 13 avril 1834. Fidèle à sa stratégie, Thiers la laisse se développer pour mieux l’écraser. Le 14 avril, un coup de feu est tiré rue Transnonain, près d’une barricade. Les soldats investissent l’immeuble : l’assaut provoque douze morts et de nombreux blessés (ce drame sera illustré par Daumier). Un an plus tard, en avril 1835, les 163 insurgés faits prisonniers sont jugés à Paris au cours d’un célèbre « procès monstre ».

Les accusés de Paris ayant décidé de convoquer dans la capitale tous les hommes qui illustraient en France l’opinion républicaine, parmi lesquels Armand Carrel, Trélat, Raspail, Barbès, Blanqui, Hippolyte Carnot, Pierre Leroux et Jean Reynaud, ces deux derniers proposèrent à Godefroy Cavaignac et à Armand Marrast de faire appel aussi à Lamennais, dont les Paroles d’un croyant, parues à la fin d’avril 1834, avaient bouleversé l’opinion et consolé dans les prisons les républicains vaincus. Lamennais accepta aussitôt et se rendit très vite dans la capitale.

Au début de mai, tous les détenus sont transférés dans la prison du Luxembourg, et le 5 mai s’ouvre le « procès monstre ». Cent vingt et un accusés sont là, dont cinquante-neuf de Lyon (plusieurs prévenus s’étaient constitués prisonniers quelques jours auparavant) et cinq de Saint-Étienne.

Martin Maillefer, un des deux accusés de Marseille, fait partie du comité des Lyonnais et Stéphanois, avec Baune, Lagrange, Caussidière et Tiphaine. Au nom de ses coaccusés, il prend la parole et présente une liste de treize défenseurs choisis parmi les personnalités les plus notables : les députés Audry de Puyraveau et de Cormenin, Voyer d’Argenson, le général baron Tarayre, Lamennais, Trélat, Carrel, Raspail, Hippolyte Carnot, Pierre Leroux et Jean Reynaud (tous trois anciens saint-simoniens), Bouchotte (de Metz) et Degeorge.

Après avoir délibéré sur la demande des accusés, la cour prononce un arrêt qui repousse celle-ci : les défenseurs doivent être inscrits au tableau, comme avoués ou comme avocats. Les accusés Baune et Lagrange protestent contre cet arrêt, et les défenseurs pressentis par les prévenus s’élèvent « contre l’abominable iniquité qui va être consommée à la face de la nation »

Un autre « procès monstre », celui des défenseurs – plus de cent accusés –, se greffe sur le premier. Il s’ouvre le 29 mai devant la Chambre des pairs. La présence de Lamennais parmi les défenseurs poursuivis fait sensation. C’est Trélat qui, le 4 juin, fut le plus sévèrement condamné : trois ans d’emprisonnement, 10 000 francs d’amende ; les autres prévenus n’eurent qu’un mois de prison.

Quatre jours après la fin de ce « procès dans le procès », la Cour des pairs reprend ses séances, qui seront marquées par les discours enfiévrés des accusés, parmi lesquels ceux de Baune et de Lagrange (ce dernier admiré par Lamennais), les « observations » de Martin et Albert (réfugiés en Suisse, ils s’étaient volontairement constitués prisonniers peu avant l’ouverture du procès), ou encore les plaidoiries de l’avocat lyonnais Jules Favre venu défendre ses compatriotes, et qui, selon les mots de Lamennais, « leva courageusement, devant la pairie courroucée, une partie du voile qui couvrait les épouvantables détails de la boucherie officiellement appelée l’insurrection lyonnaise ».

Dans la nuit du 12 au 13 juillet, vingt-sept accusés de la catégorie de Paris incarcérés à Sainte-Pélagie s’échappent au moyen d’une galerie souterraine qu’ils ont eux-mêmes creusée au-dessous du chemin de ronde de la prison. Parmi eux, Godefroy Cavaignac, président du comité central de la Société des droits de l’homme, Armand Marrast, Guinard, etc. Guillard de Kersausie, un Breton, ancien capitaine de cavalerie, Beaumont, Sauriac et quelques autres avaient refusé de partir. Cette audacieuse évasion, orchestrée par Armand Barbès, consterne et enrage les hommes du pouvoir.

Un épisode pathétique a lieu mi-juillet. Depuis le 13 juin, l’un des prévenus Lyonnais, l’abbé Jean Antoine Augustin Noir, avait été transféré à l’Hôtel-Dieu : il souffrait horriblement d’un rhumatisme occasionné par ses conditions d’emprisonnement. Le 15 juillet, le procureur général propose à la cour de disjoindre sa cause de celle des autres prévenus de Lyon. La cour n’aura pas le temps de statuer : le lendemain, l’accusé Noir meurt à l’hospice, à cinq heures du soir.

Le 28 juillet 1835, alors que les débats publics sont clos depuis trois jours, la « machine infernale » de Fieschi, vingt-cinq canons de fusils jumelés, manque de justesse la famille royale et fauche de nombreux spectateurs et personnalités de l’escorte. Plusieurs anciens membres de la Société des droits de l’homme seront impliqués dans ce complot. L’émotion créée par l’attentat ne sera pas étrangère à la lourdeur des peines prononcées contre les accusés d’avril 1834.

Le 13 août, la cour rend son arrêt en ce qui concerne les Lyonnais présents, dont cinquante sont condamnés. Sept à la déportation : Baune, Martin, Albert, Hugon (quatre des chefs de la Société des droits de l’homme), Reverchon, le dragon Antoine Lafont ou Lafond (le seul militaire de la garnison qui se soit joint de façon active aux insurgés) et Desvoys, un corroyeur de Vaise. Lagrange et Tourrès sont condamnés à vingt ans de détention ; Mollard-Lefèvre, Drigeard-Desganier et le maçon Huguet (le premier insurgé des Brotteaux) à quinze ans ; neuf autres, dont Caussidière, Marigné, Thion, Despinas et Roczinski à dix ans ; quatre à sept ans ; dix-neuf, dont Carrier, Charles Arnaud et le ferrandinier Didier à cinq ans ; enfin, quatre à trois ans, dont le ferrandinier Roux, et deux à un an. Neuf Lyonnais sont acquittés, dont les mutuellistes Girard et Poulard, ainsi que Michel Cochet, l’insurgé de 1831 et 1834, grièvement blessé à la Croix-Rousse.

Restaient vingt-six contumaces. Le 17 août, vingt-deux sont condamnés : Sylvain Court à la déportation ; six prévenus à vingt ans de détention, dont un compagnon de Lagrange aux Cordeliers, Pacaud, le mutuelliste Muguet (principal chef des insurgés à Saint-Georges) et un jeune imprimeur sur indiennes, le Hanovrien Onke de Wurth, chef des rebelles à Saint-Clair ; huit autres à quinze ans, dont un Allemand, lui aussi imprimeur sur indiennes, Breitbach ; enfin, sept à dix ans, dont l’« exalté » Guillaume Vincent et les frères Depassio, insurgés de la Croix-Rousse. Quatre accusés sont acquittés, dont Rivière cadet, le républicain phalanstérien (Considérant lui-même avait rédigé son mémoire justificatif), et deux ouvriers en soie de la Croix-Rousse, Pierre et Jean Sibille.

Le procès des autres catégories – Lunéville d’abord, puis Saint-Étienne, Grenoble, Marseille, Arbois, Besançon, et enfin Paris – ne reprendra qu’en novembre 1835 et s’achèvera 23 janvier 1836. Mais l’évasion des principaux accusés parisiens lui avait fait perdre beaucoup de son intérêt. Deux Lyonnais, arrêtés postérieurement à l’ouverture des débats, sont jugés le 24 décembre 1835. L’un, le contumace Pommier, est acquitté ; l’autre, le pharmacien Claude Offroy, chef de section de la Société des droits de l’homme, est condamné à trois ans de prison.

Les lois de septembre 1835, notamment sur la presse, votées dans la panique suscitée par l’attentat de Fieschi, furent aussi un coup très dur pour le mouvement ouvrier et le mouvement républicain. À Lyon L’Écho de la Fabrique avait cessé de paraître après le 4 mai 1834 et les quelques journaux de 1834 et 1835 qui tentèrent de le remplacer n’eurent qu’une existence éphémère. Il faudra attendre 1840 pour que renaisse clandestinement le mutuellisme et ouvertement la presse ouvrière.

Entretemps, à l’occasion du mariage du fils aîné du roi, le duc d’Orléans, le 8 mai 1837, une amnistie avait mis fin au martyre des derniers prisonniers de la révolte de 1834.

Références : Fernand Rude, « Le “procès monstre” », in : La Révolte des canuts (1831-1834), Paris, 2007, pp. 170-182 (la plupart des informations contenues dans notre commentaire sont extraites ou adaptées de cet ouvrage fondamental). – Jean Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Paris 1964-1997, 44 volumes. – Jean Maitron & Claude Pennetier, Le Maitron en ligne [MEL]. Dictionnaire biographique. Mouvement ouvrier, mouvement social. Le site couvre la période 1789-1968 et comporte plus de 186 000 notices : https://maitron.fr

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