ROUSSEL,

Raymond


LA VUE

Paris,

1904.

In-8 (185 x 115 mm) de (6)-236-(8) pp. : demi-maroquin prune avec coins, dos à nerfs, couverture et dos conservés, tête dorée (Alix).

2 500

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Description

Paris, Librairie Alphonse Lemerre, 1904 [31 décembre 1903].

Édition originale.

Troisième ouvrage publié par Raymond Roussel : un texte fondateur de la modernité.

Ce poème d’environ 800 vers décrit minutieusement ce que l’auteur aperçoit, à travers l’œilleton, dans une image sous verre enchâssée au fond d’un porte-plume. Il est suivi de deux autres compositions en vers intitulées « Le Concert » et « La Source » dans lesquelles le même procédé est employé à propos d’un dessin ornant une lettre reçue par l’auteur et d’une étiquette illustrée collée sur une bouteille d’eau minérale.

Les deux premiers poèmes furent publiés d’abord dans Le Gaulois du dimanche(18-19 avril et 27-28 juin 1903), le troisième paraît ici pour la première fois. Il s’agit de la première démonstration de ce dispositif merveilleux – optique et imaginatif – qui sera mis à l’œuvre dans les grands « romans » de Roussel, Locus Soluset Impressions d’Afrique.

Envoi autographe à l’encre bistre sur le faux-titre :

 

Cordialement offert à

monsieur Paul Dethomas

Raymond Roussel

12 juillet 1911

 

Paul Dethomas (1882-1917), brillant juriste, secrétaire de la Conférence des avocats (promotion 1911-1912), fut mobilisé en août 1914. Grièvement blessé à la mâchoire et à la langue le 27 septembre dans la Marne, il subit de nombreuses opérations, se rétablit et demanda à repartir sur le front, où il se distingua par son comportement héroïque. Blessé à la jambe le 27 juillet 1917 au Chemin des Dames, il fut amputé et transporté à Paris à la clinique Saint-Jean de Dieu, où il décéda le 7 août 1917. Il était le demi-frère du peintre et décorateur Maxime Dethomas (1867-1929).

Restauration avec perte de papier au dos conservé de la couverture.

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