Description

Édition originale.

Un des exemplaires imprimés sur papier Japon (seul tirage de luxe).

La dernière œuvre théâtrale de Roussel fut créée à la Porte Saint-Martin le 2 février 1926 (trois représentations), puis reprise en 1927, pour quinze représentations, au Théâtre de la Renaissance.

Accueillie avec enthousiasme par les jeunes surréalistes, cette pièce en cinq actes et vingt-sept tableaux, située dans une improbable Guyane française, a comme intrigue la recherche d’un trésor composé de diamants et caché d’une manière extrêmement ingénieuse : c’est l’énigme même de la création qu’évoque Roussel, dont l’univers langagier, comme l’a écrit Michel Foucault, tourne constamment autour d’un soleil noir, origine introuvable qui s’est perdue depuis toujours.

L’illustration se compose de 17 planches en couleurs tirées sur papier couché : elles représentent les très beaux décors imaginés et réalisés par Chazot et Numa pour les représentations de 1926.

Long et bel envoi de l’auteur au premier feuillet blanc :

Page 109

Zuméranaz

au diable désormais la sépia !… Elle

n’est plus qu’un vieil anneau de la

chaîne forgée par Guillaume Blache

à monsieur A. Caillard

impressionnant créateur de

Zuméranaz

l’auteur reconnaissant

Raymond Roussel

Mai 1927

L’exemplaire a donc été offert, à l’occasion de la deuxième série de représentations, au comédien A. Caillard, interprète du rôle de Zuméranaz, qui assura également la mise en scène.

Bien complet du livret de 12 pages intitulé « La Critique et l’auteur de La Poussière de soleils », broché au début de l’ouvrage, contenant des textes de Gide, Reboux, Proust, Rostand, Vitrac, Soupault, Éluard, Breton, Desnos, Aragon…

Quelques piqûres, affectant principalement les grandes marges non rognées ; décharge brune sur le titre et la liste des œuvres de l’auteur, due à la présence du livret.