MICHAUX,

Henri


Nous deux encore

Paris ,

J. Lambert & Cie,

1948.

In-12 (184 × 120 mm) de 23-[9] pp. ; maroquin noir janséniste, dos lisse, titre or, couverture et dos conservés, étui bordé.

2 500

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Description

Édition originale.

Tirage limité à 750 exemplaires sur vélin du Marais Crèvecœur (no 86).

Ce petit livre contient les vers que l’auteur composa au lendemain de la mort tragique de sa femme Marie-Louise qui, déjà très malade, périt d’une embolie pulmonaire à la suite des brûlures provoquées par l’embrasement de sa robe de chambre (ou de sa chemise de nuit) en nylon, alors qu’elle allumait un feu ou un radiateur parabolique.

Une légende qui a la vie dure veut qu’Henri Michaux ait demandé l’arrêt de la diffusion de l’ouvrage et fait retirer les exemplaires mis en vente. De fait, aucune réédition ne fut autorisée de son vivant. Paul Celan, enthousiasmé par ce texte de deuil, en fit une traduction allemande pour son usage personnel et demanda à Michaux la permission de la publier ; le poète accepta, à condition « que ce ne soit qu’une porte entrouverte. Pas un mot en revue et un tirage limité ».

Exemplaire de François Mitterrand, préservé dans une sobre reliure « de deuil » en maroquin noir.

Provenance : François Mitterrand (1916-1996), vente du 30 octobre 2018, no 401.

Références: Raymond Bellour, notice, in H. Michaux, Œuvres complètes, II, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2001, pp. 1094-1109. – J.-P. Martin, Henri Michaux, Paris, Gallimard, 2003, pp. 442-446.

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